Christophe Bonicel est un passionné de photo depuis son plus jeune. Il aime l’esthétisme mais la photographie s’impose à lui, lorsqu’au détours d’une expo qu’il parcourt, il se rend compte que ses photos effectués au cours de ses voyages peuvent être vues…
Son sujet : la rue. Piéton, passant lui-même, il va, pendant presque 10 ans, inlassablement enregistrer, de manière spontanée, la complexité comme la banalité ou les bizarreries de la vie urbaine. Il conçoit la rue comme une énigme, un théâtre où tout est possible et sujet à faire image. Il photographie les hommes, les femmes, les groupes, les foules… Autant d’inconnus, autant d’anonymes. Comme le dit son « la rue, c’est ma métaphore centrale. Là, je découvre les moments théâtraux, aléatoires qui me passionne le plus et je réalise les images qui restent au cœur de ma vision.
Cependant, si je m’inscris dans le Sillage des Walker Evans, Vivian Maier René Burri, mon intention n’est pas la même. Le photojournalisme a ses limites mais je ne cherche pas à dénoncer une quelconque aliénation de l’individu. Ce qui m’intéresse , c’est l’image, seulement l’Image : mon propos, c’est « l’esthétique du surgissement photographique », c’est de savoir « à quoi ressemblent les choses quand elles sont photographiées »
Cette formule, énigmatique elle-même, résume son intention : non pas connaître les gens, rentrer dans leur intimité, chercher à composer quelque chose qui ait un sens, mais plutôt rester l’étranger, celui qui passe et qui voit, puis qui donne à voir. Ainsi C. Bonicel s’intéresse-t-il plus à la femme photographique qu’à la condition féminine.
Plusieurs publication on line sur L’instante Monocromatico visible dans Flipboard
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