Laurent Romero nous ouvre ses fenêtres sur les graffs : perspective, champ, contre champ, jeux de symétrie, mise en situation, graffeurs graffés… Venez découvrir son univers.
Mon intérêt pour les graffs et plus largement pour les traces urbaines et le street art remonte maintenant à plus de 25 ans et est lié à un service militaire passé à Berlin. A l’époque, « le mur de la Honte » coupait la ville en deux et constituait le support à une expression libre très riche et variée. Ce sont les nombreuses sorties le long de cette immense fresque à ciel ouvert qui ont rapidement orienté ma démarche vers une sorte d’inventaire photo de ces oeuvres pariétales. La photographie devenant alors l’unique trace de ce qu’on pourrait qualifier d’esthétique de l’éphémère. Depuis, mon attirance pour cette forme d’art n’a jamais cessé. Bien au contraire, elle s’est même amplifiée au gré des rencontres et des échanges avec les graffeurs. Par ailleurs, de la même manière, les territoires dans lesquels interviennent les artistes du street art: friches industrielles, bâtiments désaffectés, murs des villes sont autant de lieux en mutation qui dégagent une puissante personnalité, du moins une réelle force graphique matinée de poésie qui méritent d’être « fixés sur la pellicule ».
Je remercie aussi tous les graffeurs bordelais et d’ailleurs pour les couleurs qu’ils mettent sur les murs de nos villes.
Laurent Romero